Le premier “débat de l’égalité” se tiendra le 18 Octobre 2018, de 18h à 19h30, dans l’amphithéâtre de l’Ecole d’Economie de Paris (48 boulevard Jourdan 75014 Paris). Il sera dédié à la présentation d’Insoutenables Inégalités (Les petits matins/Institut Veblen, 2017), par Lucas Chancel. Le livre sera introduit par Aurore Lalucq, co-directrice de l’Institut Veblen. La conférence sera en français.
Lucas Chancel est économiste, spécialiste des inégalités et de l’environnement. Ses travaux portent sur la mesure des inégalités économiques, leur interaction avec le développement durable et la mise en oeuvre de politiques publiques sociales et environnementales. Il est co-directeur du Laboratoire sur les inégalités mondiales et de WID.world à l’Ecole d’Economie de Paris (PSE). Il est aussi chercheur sénior à l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) et enseignant à Sciences Po.
Dans un contexte d’accroissement des inégalités et de chômage de masse, les politiques environnementales sont souvent perçues comme des contraintes supplémentaires, quand elles ne sont pas qualifiées de mesures anti-pauvres ou anti-ruralité. Pourtant, il existe un lien étroit entre les injustices sociales et environnementales.
En effet, les données chiffrées sont sans appel : au Nord comme au Sud, les plus riches sont les principaux pollueurs, tandis que les plus modestes sont davantage exposés aux risques et plus vulnérables face aux dégâts occasionnés, comme les récents ouragans en Atlantique l’ont montré.
C’est pourquoi la question de la justice sociale doit être mise au coeur des politiques de développement durable. Infrastructures, systèmes de mesure innovants, réformes fiscales… Les solutions et les exemples à suivre ne manquent pas. Seulement, leur mise en œuvre ne se fait pas du jour au lendemain, ni sans résistances, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou en Inde. Afin d’accompagner et d’accélérer la nécessaire métamorphose de l’État social, l’auteur propose plusieurs pistes concrètes et plaide pour une meilleure articulation des luttes locales et de la coordination internationale.