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Energie : « Plus les banques financent les énergies fossiles, moins elles aident le système économique à sortir de sa dépendance »

Des économistes et entrepreneurs interpellent, dans une tribune au « Monde », les quatre plus grandes banques françaises quant à leur soutien à de nouveaux projets pétroliers et gaziers, qui contredit leur engagement à lutter contre le réchauffement climatique.

Publié le 22 avril 2024 à 16h53 Temps de Lecture 4 min.

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La synthèse des études scientifiques est très claire : respecter l’accord de Paris de 2015 sur le climat et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 (« net zéro ») imposent de laisser la majorité des énergies fossiles dans le sol et de ne plus ouvrir de nouveaux gisements en dehors de ceux qui sont déjà en exploitation.

Ce constat est partagé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Groupe d’experts de haut niveau des Nations unies et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Pour le secteur pétro-gazier, cela implique d’arrêter l’exploration et l’extraction de nouveaux champs ainsi que le développement de nouvelles infrastructures de gaz naturel liquéfié (GNL) et de réduire progressivement la production pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

Ces deux corollaires impliquent d’agir de toute urgence sur l’offre d’hydrocarbures, levier essentiel à activer en même temps que la réduction de la demande. Ils ne signifient pas une fermeture de toutes les infrastructures fossiles du jour au lendemain, mais de prendre acte des transformations rapides et profondes qu’exige la transition.

Pour la réallocation des capitaux vers la transition écologique

Tout retard diminue considérablement les chances d’éviter les conséquences les plus graves du changement climatique et augmente au contraire massivement les dégâts humains, ainsi qu’économiques et financiers associés. La seule transformation juste et viable est celle qui garantit la réallocation des capitaux vers la transition écologique (énergies renouvelables, rénovation performante et globale du parc immobilier et des structures de l’environnement urbain, équipements en pompes à chaleur, batteries permettant le stockage, économie circulaire, etc.) et empêche que de nouveaux investissements soient verrouillés dans de nouveaux champs pétro-gaziers.

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De tels projets sont non seulement critiques pour notre avenir climatique, mais également confrontés à des risques commerciaux et financiers majeurs – moindre rentabilité, fermeture anticipée, actifs échoués. Selon l’AIE, les revenus pétro-gaziers des grandes économies productrices pourraient chuter de 90 % d’ici à 2050 dans un scénario à 1,5 °C.

Ce schéma pèse tout autant sur les pays en développement auxquels on propose de devenir de nouveaux grands producteurs d’hydrocarbures, et qui pourraient ne générer aucun revenu réel. La valeur de marché des compagnies pétrolières et gazières elles-mêmes diminuerait de 60 % si les efforts étaient faits pour limiter le réchauffement à 1,5 °C.

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