"Bravo à l’Institut Veblen et aux Petits matins d’avoir fait remonter à la surface cette belle pépite, enfouie dans les rayons des bibliothèques depuis sa parution en 1950." (Christian Chavagneux, Alternatives économiques, numéro de juillet 2015).
Dès le début des années 1950, K. William Kapp démontre que l’entreprise privée fait assumer une partie de ses coûts sociaux et environnementaux à la société tout entière. Un discours en avance sur son temps, reçu froidement alors que l’Europe et les Etats-Unis s’engouffraient tout juste dans une ère de consommation de masse. Dans ce livre, devenu un classique de l’économie politique, l’auteur effectue une analyse systématique des différents coûts sociaux pour montrer qu’ils ne constituent en rien des phénomènes isolés : pollution, chômage, accidents du travail, obsolescence programmée, tous relèvent d’un même mécanisme qui tend à décharger les entreprises de leurs responsabilités. K. William Kapp propose ainsi une théorie des coûts qui remet en cause un grand nombre d’idées reçues et dessine une critique fondamentale des analyses économiques traditionnelles. Traduit dans de nombreuses langues, Les Coûts sociaux de l’entreprise privée frappe par la lucidité prophétique de ses analyses et par la pertinence des outils théoriques qu’il propose.