L’exercice proposé par l’ACPR relie deux types d’objectifs : sensibiliser les établissements à leur exposition aux risques climatiques mais aussi améliorer la méthodologie et notamment la capacité de « mesurer avec précision » ces risques.
C’est à notre avis un pari risqué sur le potentiel de tels outils quantitatifs. Les approches de stress-tests climatiques existant à ce jour souffrent de nombreuses lacunes et ambiguïtés théoriques, et tout autant de sources pratique d’incertitude rappelées plus loin, et la pertinence des résultats dépendra au final de très nombreux facteurs.
Par conséquent,l’impression de précision que les chiffres peuvent procurer sera largement illusoire. Les stress-tests climatiques ne suffiront pas à eux seuls pour convaincre les établissements de la matérialité des risques encourus, pour la simple raison que les horizons temporels qui leur sont soumis ne sont pas les leurs. Ils offrent tout au plus un complément à d’autres instruments si nous voulons tenir les engagements de l’Accord de Paris.