La Fondation Nicolas Hulot et l’Institut Veblen saluent l’annonce de la présidence de la République de s’opposer en l’état à l’accord de commerce négocié avec les pays du Mercosur, en réaction aux décisions dramatiques de Jair Bolsonaro qui mettent en péril l’environnement et des droits humains.
Pour que cet accord ne prenne pas effet, cette prise de position, annoncée en marge du G7, devra être confirmée par une décision du Conseil de l’Union européenne. Il incombe pour cela à la France de construire une coalition de pays européens qui partagent les mêmes préoccupations, au delà de l’Irlande et du Luxembourg qui ont déjà annoncé leur volonté de suspendre la ratification de l’accord.
Au-delà de l’abandon de cet accord en cours de finalisation, l’Union européenne doit prendre dès à présent les mesures nécessaires pour mettre fin à de tels agissements et, en particulier, endiguer la déforestation qui a été multipliée par quatre depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro. Rappelons que les dégâts sur la forêt amazonienne sont d’ores et déjà irréversibles et que poursuivre sa destruction reviendrait à condamner l’humanité tout entière.
La FNH et l’Institut Veblen appellent par conséquent la France et la Commission Européenne à prendre d’indispensables sanctions commerciales à l’encontre du Brésil en particulier sur l’importation des produits agricoles qui figurent parmi les premiers facteurs de déforestation en Amazonie comme la viande de bœuf ou le soja.