La Commission européenne a lancé en juin 2020 une consultation pour la révision de la politique commerciale de l’UE.
L’objectif de la Commission est de parvenir à un consensus sur la nouvelle direction à donner à la politique commerciale européenne à moyen terme pour répondre à divers nouveaux défis qui se posent au niveau mondial et en tenant compte des enseignements tirés de la crise du coronavirus.
Une Union européenne forte a besoin d’une politique commerciale et d’investissement solide pour soutenir la relance économique, créer des emplois de qualité, protéger les entreprises européennes contre les pratiques déloyales dans l’Union et en dehors de celle-ci, et assurer la cohérence avec les priorités plus larges dans les domaines de la durabilité, du changement climatique, de l’économie numérique et de la sécurité.
Cette consultation intervient dans un contexte un peu bousculé, avec un changement de Commissaire sur le portefeuille commerce, après la démission de l’Irlandais Phil Hogan pendant l’été, et des questionnements un peu nouveaux sur la résilience des chaines de valeur internationales dans le contexte de la pandémie de la Covid 19. Mais si le débat public a fortement évolué en France avec des discours très forts de la part des décideurs sur la nécessité de relocaliser par exemple un certain nombre d’activités, ces propositions ne trouvent pas du tout le même écho à l’échelle européenne. Et la teneur des questions posées laisse peu de doutes sur le faible degré d’ambition de la Commission dans ce processus. Sans compter qu’elle continue de promouvoir des accords toujours calqués sur le même moule tels que l’Accord de commerce avec les pays du Mercosur finalisé en juin 2019 ou l’Accord modernisé avec le Mexique annoncé en plein confinement au printemps 2020.
L’Institut Veblen et de la Fondation Nicolas Hulot ont envoyé une contribution conjointe.