Mathilde Dupré était à la DGCCRF - Ministère de l’Économie pour répondre à cette question, au nom de Institut Veblen pour les réformes économiques et en qualité de membre du CA de l’association Communication et Démocratie.
Les entreprises consacrent aujourd’hui presque autant de ressources pour la communication commerciale que pour la recherche et développement. Et quelques dizaines de produits polluants représentent près d’un tiers de ces dépenses.
Les outils et moyens consacrés à la publicité et de la communication commerciale pourraient façonner des imaginaires pour favoriser d’autres modes de vie et de consommation (plus sobres, plus éthiques et durables).
Comme l’a souligné le GIEC, dans son rapport de 2022, la régulation de la publicité est un levier pour favoriser la publicité.
Nous identifions 4 axes de travail :
– Les supports (suppression des panneaux numériques, réduction des affichages extérieurs…)
– Les produits pour lesquels la publicité est autorisée (mise en place d’une loi évin pour les produits les plus nocifs pour le climat)
– Le volume des dépenses de communication commerciales (instauration d’une taxe sur ces dépenses redirigée dont les revenus pourraient être redirigés vers des campagnes de communication d’intérêt général)
– Les contenus des messages publicitaires (pour une véritable régulation publique afin de lutter efficacement contre le Green washing et l’obsolescence marketing)