Vous avez moins de 40 ans ? Vous pouvez participer au prix Veblen en répondant à l’une de ces deux questions définies par le jury présidé par André Orléan et réunissant Dominique Bourg, Christian Chavagneux, James K. Galbraith, Alain Grandjean, Florence Jany-Catrice, Isabelle Laudier, Eloi Laurent, Dominique Méda, Olivier Petit, Dominique Plihon, Laurence Scialom et Xavier Timbeau :
« Le capitalisme est-il compatible avec les limites écologiques ? »
« À quelles conditions la réduction de la consommation peut-elle être acceptée par nos sociétés ? »
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Les questions 2017 :
« Le capitalisme est-il compatible avec les limites écologiques ? »
« À quelles conditions la réduction de la consommation peut-elle être acceptée par nos sociétés ? »
Le prix Veblen, c’est quoi ?
Chaque année l’Institut Veblen proposera la mise au concours de deux questions choisies par un jury dont chacun des membres contribue activement au renouvellement de la pensée économique, écologique, démocratique et sociale. Les meilleures réponses seront récompensées par un prix financiers et une publication lors d’un événement en présence des membres du jury.
Destiné aux moins de 40 ans, le Prix Veblen vise à soutenir les étudiant(e)s, les jeunes chercheur(e)s et plus largement les jeunes talents, dont les travaux et écrits peuvent contribuer à participer au débat sur la recherche d’une économie soutenable et désirable, qui respecte les limites de la biosphère, participe à justice sociale, cherche à améliorer le bien-être des citoyens, et propose une organisation sociale plus solidaire et une économie plus démocratique qu’aujourd’hui.
Il s’agit en outre de soutenir et de valoriser la recherche hétérodoxe ainsi que le pluralisme en économie menacé aujourd’hui ; de repérer les jeunes talents travaillant sur les sujets dont l’Institut Veblen est porteur, de participer à créer ou renforcer un réseau de jeunes ou futurs penseurs et de leur donner de la visibilité.
Vous souhaitez participer au prix Veblen ?
Si vous avez moins de 40 ans, il vous suffit d’envoyer votre réponse à l’une des deux questions mises au concours avant le 15 juillet minuit par email à l’adresse lalucq (@) veblen-institute.org ou par courrier à Institut Veblen - Prix Veblen - 38 rue saint Sabin 75011 Paris.
Votre réponse doit être comprise entre 30 à 40000 signes espaces compris et être remise au format police calibri 12, interligne 1.5.
Les réponses aux candidats seront transmises courant septembre et les lauréats publiquement connus au mois d’octobre.
Une question ? N’hésitez pas à contacter Aurore Lalucq à l’adresse lalucq (@) veblen-institute.org
Remise du prix
Lors d’une cérémonie, avec présentation des papiers primés et en présence des membres du jury, les lauréats du prix Veblen 2017 se verront récompensés d’un prix financier (1er prix 1500 euros, 2eme prix 1000 euros, 3e prix 500 euros), d’une publication sous forme de note Veblen et éventuellement sous forme de livre aux Petits matins et d’un article dans Alternatives économiques visant à présenter les lauréats et leurs réponses.
Les membres du jury 2017
Les questions de la session 2017 ont été définies par le jury du Prix Veblen. La sélection finale des meilleures réponses sera également effectuée par le jury, après une pré-sélection réalisée par Aurore Lalucq d l’Institut Veblen.
– André Orléan (Président du Jury) : Économiste. Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, président de l’Association française d’économie politique, auteur entre autres de la Violence de la monnaie (1982), avec Michel Aglietta, éd. PUF, 1984 ; La Monnaie entre violence et confiance, avec Michel Aglietta, éd. Odile Jacob, 2002 ; De l’euphorie à la panique : Penser la crise financière, éd. de la Rue d’Ulm, 2009 ; L’Empire de la valeur, éd. du Seuil, 2011. Ce qu’il défend : Pluralisme économique, Monnaie et Finance au service de la société (régulation de la finance).
– Dominique Bourg : Philosophe, professeur à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne, il est aussi Vice-président de la fondation Nicolas Hulot. Parmi ses ouvrages : Le nouvel âge de l’écologie, éditions Charles Léopold Mayer, 2003 ; Le développement durable, avec Marie-Claude Smouts et Antoine Serge, 2005 ; Le développement durable maintenant ou jamais, avec Gilles-Laurent Rayssac, novembre 2006 ; Vers une démocratie écologique : le citoyen, le savant et le politique, avec Kerry Whiteside, Seuil, La République des idées, Paris, 2010 ; Pour une 6e République écologique, sous la direction de Dominique Bourg, Odile Jacob, 2011 ; Du risque à la menace. Penser la catastrophe, Puf, 2013. Ce qu’il défend : l’écologie, la défense de la démocratie dans une société respectueuse de l’écologie, les limites à la croissance.
– Christian Chavagneux : Économiste. Journaliste et éditorialiste à Alternatives économiques et Alterecoplus, il est l’un des deux débatteurs de l’émission « on n’arrête pas l’éco » sur France inter. Parmi ses livres : L’économie politique internationale, Repères La Découverte, nouvelle édition 2010 ; Peut-on réguler la finance internationale ?, (Avec Jacques Mistral), in L’État pyromane, Delavilla, 2010 ; Tax havens. How globalization really works, (Avec Ronen Palan et Richard Murphy), Cornell University Press, 2010 ; Une brève histoire des crises financières. Des tulipes aux subprimes, La Découverte, 2011 ; Les paradis fiscaux, (Avec Ronen Palan) Repères, La Découverte, nouvelle édition, 2012 ; La capture, (Avec Thierry Philipponnat) La Découverte, 2014. Ce qu’il défend : La lutte contre les paradis fiscaux, la réduction de la taille des établissements bancaires, la régulation de la banque et de la finance, des procès contre les banquiers fraudeurs, le pluralisme en économie, lutte contre la corruption et les conflits d’intérêts.
– James K Galbraith : Économiste. Professeur à Lyndon B. Johnson School of Public Affairs de l’université du Texas à Austin. Président de l’association internationale Economists for Peace and Security. Vice-président de l’Institut Veblen. Auteur – entres autres – de L’État prédateur : Comment la droite a renoncé au marché libre et pourquoi la gauche devrait en faire autant, Seuil, 2009 ; Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro avec Stuart Holland et Yanis Varoufakis, Les Petits matins/Institut Veblen, 2014 ; La grande crise : Comment en sortir autrement, Seuil, 2015. James a longtemps travaillé pour le congrès américain et a récemment été témoin des négociations entre la Grèce et les Institutions. Ce qu’il défend : lutte contre les inégalités, promotion des déficits publics, Régulation bancaire et financière, pluralisme économique, démocratisation des choix économiques, intervention de l’Etat, Etat providence (politiques sociales généreuses, investissement dans les infrastructures), lutte contre les lobbies, une Europe au service des européens, des procès contre les banquiers fraudeurs.
– Alain Grandjean : Economiste, fondateur et associé de Carbone 4, cabinet de conseil et d’études sur le carbone, membre de la fondation Nicolas Hulot, il est notamment l’auteur de La monnaie dévoilée, L’harmattan, 1996 ; C’est maintenant !, avec Jean-Marc Jancovici, Éditions du Seuil, janvier 2009 ; Le plein s’il vous plaît !, avec Jean-Marc Jancovici, Éditions du Seuil, février 2006, rééd. 2010 ; Miser (vraiment) sur la transition écologique, avec Hélène Le Teno, préfacé par Nicolas Hulot, Les Éditions de l’Atelier, mars 2014. Ce qu’il défend : des outils pour financer la transition écologique, une monnaie au service de la société et de l’environnement, une réforme de la banque centrale européenne (politiques monétaires pour financer la transition écologique).
– Florence Jany-Catrice : Économiste. Professeur à l’Université de Lille I et chercheuse au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSE-CNRS), elle est membre du Forum pour d’autres indicateurs de richesse et de l’association française d’économie politique. Parmi ses publications : Les Nouveaux Indicateurs de richesse, éditions La Découverte, coll. Repères, 2005 réédition actualisée en 2007 ; Les Services à la personne, (avec François-Xavier Devetter et Thierry Ribault, éditions La Découverte, coll. Repères, 2009 ; La Performance totale : nouvel esprit du capitalisme ?, éditions Presses Universitaires du Septentrion, coll. Capitalismes, éthique, institutions, 2012. Ce qu’elle défend : pluralisme en économie, nouveaux indicateurs de richesse, le refus de tout compter et quantifier.
– Isabelle Laudier : Diplômée de l’École nationale des Ponts et Chaussées et de l’IEP de Paris, Isabelle Laudier est responsable scientifique de l’Institut CDC pour la recherche. Elle soutient depuis de nombreuses années les pensées alternatives. En 2009, elle a publié l’ouvrage « Territoires et identités en mutation ». (L’Harmattan – Sciences Humaines et Sociales). Ce qu’elle défend : économie locale et des territoires, écologie, pluralisme en économie.
– Eloi Laurent : économiste sénior et conseiller scientifique à l’OFCE, maître de conférence à Sciences-Po. Il dirige la filière Multi-Level Economic Governance du Master of Public Affairs de Sciences Po et enseigne également à Stanford University (Bing Overseas Studies) et au Collège des hautes études européennes (Paris-Sorbonne). - "La Nouvelle écologie politique" avec Jean-Paul Fitoussi (Le Seuil, La République des idées, 2008, traduit en plusieurs langues) ; "Social-écologie" (Flammarion, 2011, en cours de traduction) ; "Economie de la confiance", (La Découverte, 2012). Ce qu’il défend : la lutte contre les inégalités sociales et environnementales, un État providence social-écologique, de nouveaux indicateurs de richesse.
– Dominique Méda : Philosophe et sociologue. Professeur de sociologie à l’Université Paris-Dauphine, directrice de l’Institut de recherches interdisciplinaires en sciences sociales (IRISSO, UMR CNRS) et titulaire de la chaire "Écologie, travail, emploi" au Collège d’études mondiales (CEM). Elle est notamment l’auteure de Politiques sociales, avec Marie-Thérèse Join-Lambert, Anne Bolot-Gittler, Christine Daniel, Daniel Lenoir, FNSP/Dalloz, 1994, 2e édition 1997 ; Travail, une révolution à venir, entretien avec Juliet Schor, Mille et une nuits/Arte Éditions 1997, 1995, Le Travail. Une valeur en voie de disparition, “ Alto ”, Aubier ; rééd. Champs-Flammarion, 1998 ; Au-delà du PIB. Pour une autre mesure de la richesse, Champs-Actuel 2008 ; Réinventer le travail, avec Patricia Vendramin, P.U.F, 2013 ; La mystique de la croissance. Comment s’en libérer, Flammarion, 2013. Ce qu’elle défend : de nouveaux indicateurs de richesse, la réduction du temps de travail, une économie post-croissance.
– Olivier Petit : Économiste écologiste, Maître de conférences à l’université d’Artois – Membre du CA de la European Society for Ecological Economics, Chercheur au CLERSE (UMR 8019 CNRS-Université Lille 1) depuis septembre 2007. Auteur de Strategic Natural Resource Governance / La Gouvernance Des Ressources Naturelles Strategiques : Contemporary Environmental Perspectives / Perspectives Contemporaines Dans Le Domaine De L’environnement, avec Carmen Maganda, 2012. Ce qu’il défend : une refondation de l’économie afin qu’elle respecte les limites de la biosphère, gouvernance des ressources naturelles et des communs (eau, etc.), économie locale et territoriale.
– Dominique Plihon : est enseignant-chercheur depuis 1992 à l’université Paris XIII, il a dirigé au sein du Centre d’économie de l’université de Paris Nord (CEPN) le pôle spécialisé en économie financière. Membre d’Attac et des économistes atterrés, il participe au conseil de rédaction du mensuel Alternatives économiques, a été corédacteur en chef de la revue Économie internationale du CEPII de 2001 à 2005 et publie régulièrement des articles dans l’hebdomadaire Politis. Il participe régulièrement à l’émission de Dominique Rousset L’Économie en question sur France Culture. Ce qu’il défend : une autre Europe, Lutte contre l’austérité, audit de la dette, régulation banque et finance, écologie, financement de la transition écologique
– Laurence Scialom : Professeur au laboratoire EconomiX de l’Université Paris Ouest La Défense et auteure des notes Union bancaire – Réforme de la structure des banques : la tentation de l’autruche et Banques hybrides et réglementation des banques de l’ombre (avec Jasmine Tadjeddine), publiées par la Fondation Terra Nova, membre de l’ONG Finance Watch (contre lobby bancaire). Auteure de Economie bancaire, dans la collection Repère, La découverte. Ce qu’elle défend : la lutte contre les conflits d’intérêts (notamment sur les aller/retour de certaines personnes entre fonctions publiques et banque), une fonction publique indépendante des banques, déconstruire le discours des lobbys bancaires, régulation de la banque et de la finance.
– Xavier Timbeau : Xavier Timbeau est directeur principal de l’OFCE, division France et maître de conférence à l’ENA et à Science Po. Il a auparavant occupé les postes d’économiste puis économiste senior à l’OFCE et d’économiste junior au sein du groupe de recherche sur l’efficacité des équipements du ministère de l’industrie ainsi que directeur du département analyse et prévision de l’OFCE. Ce qu’il défend : revenu de base, lutte contre l’austérité en Europe, New Deal vert européen, créations d’emplois.